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Procès des 1.000 vaches Confirmation des peines requises contre les militants de la CP

Amiens, 17 juin 2015 (AFP) - L'avocate générale a demandé mercredi à la cour d'appel d'Amiens de confirmer les peines décidées en première instance à l'encontre des neuf militants de la Confédération paysanne, accusés d'avoir endommagé la ferme dite des 1.000 vaches, qui allaient de l'amende à la prison avec sursis.

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« Aucune idée aussi juste soit-elle ne peut justifier la commission d'actes illégaux », a affirmé Françoise Pieri-Gauthier, estimant, au-delà du débat quasi philosophique, que les faits étaient constitués. La magistrate a souligné dans ses réquisitions le « côté paradoxal de la position des prévenus : on assume une action collective, mais on a du mal à admettre du point de vue personnel qu'on a fait quelque chose ». Écartant d'une main « l'état de nécessité » revendiqué par les prévenus pour justifier leur action, expliquant que le danger imminent présenté par la ferme « n'existait pas », Mme Pieri-Gauthier est restée dubitative. « Les peines prononcées sont des peines mesurées, qui correspondent au contexte dans lequel les faits ont été commis », a conclu l'avocate générale.

Juste avant elle, Me Frank Berton, qui représente les propriétaires de la ferme, avait également demandé la confirmation des peines que, selon lui, les militants devraient arborer « comme une Légion d'honneur » s'ils étaient réellement dans un combat militant. « Les débats politiques ou syndicaux de tout temps ont eu leur place dans l'enceinte judiciaire, ou aux portes de l'enceinte. Mais il y a la loi, la règle de la loi, et un vol, c'est un vol, une dégradation, c'est une dégradation », a lancé l'avocat.

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